Dans le Jura, des chasseurs, mandatés par la fédération cantonale de pêche, effectuent de nombreuses sorties en rivières pour les réguler. En 2018, ils en ont abattu 15. La concurrence est vive entre amateurs de poissons. C'est une chance de les voir ici, car c'est plutôt aux abords des étangs que l'on peut les observer.
Quelques instants plus tard, je me pose en bordure et observe la rivière. Deux Harles bièvre apparaissent au loin et se laissent porter par le fort courant. Ils ne me voient pas, ce n'est que lorsqu'ils arrivent à ma hauteur qu'ils perçoivent le danger que je représente. Le premier accélère, le deuxième fait demi-tour. Eux aussi souffrent de la rude concurrence avec les pêcheurs, mais heureusement ils ne sont pas chassables.
Un peu plus loin, j'observe un petit groupe de Chevaliers guignette. Très craintifs, ils se tiennent sur leurs gardes et s'envoleront à la moindre alerte. Je préfère les observer de loin pour ne pas les déranger. Ce limicole se reconnaît à la petite tache blanche en forme de virgule sur l'épaule. Entre 70 et 90 couples nichent encore en Suisse dans les grandes vallées fluviales des Alpes et des Préalpes, alors qu'il était fréquent sur le Plateau dans les années septante. La balade de ce jour m'a permis d'observer  trois espèces qui sont assez rares dans la région.
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