Ça y est, la période de chasse va tantôt débuter. Petit tour de chauffe pour ce chien de chasse qui court dans tous les sens en aboyant. Il semble livré à lui-même au milieu d'une forêt alors que la loi stipule qu'il n'est pas impératif de tenir les chiens en laisse mais qu'ils doivent toujours être sous la supervision et la maîtrise des propriétaires. Ah bon ?
Ma balade se poursuit dans une forêt bien pentue avec de nombreux arbres à pics. J'ai déjà eu l'occasion d'y entendre à plusieurs reprises le chant du Pic noir. Sera-t-il au rendez-vous ?
De nombreuses fourmilières sont dispersées çà et là, certaines sont éventrées par les pics qui apprécient les fourmis et leurs larves. Parfois les pics se roulent dans les fourmilières pour s'imprégner d'acide formique : une manière de lutter contre les parasites de leur plumage. Magnifique forêt, mais pas de pic aujourd'hui.
Un nouveau jour se lève. La brume se disperse lentement au fond de la vallée lui donnant une ambiance digne des Highlands.
Première rencontre, une Grive musicienne, certainement en migration. Dès le début du printemps, elle enchante de son chant fluté et répétitif la forêt. Puis, elle reste discrète pendant la période de reproduction et retourne au début octobre dans ses quartiers d'hiver au bord de la Méditerranée.
Deuxième rencontre, une Mésange huppée. Elle se tient souvent dans les conifères à la recherche de petits insectes. Acrobate hors pair, elle ne cesse de gigoter, tantôt en haut, puis en bas, à l'envers ou à l'endroit. Sédentaire par excellence, elle reste toute l'année fidèle à sa forêt ... pour notre grand plaisir.
Me voici maintenant au sommet d'une petite montagne, au bord de magnifiques parois escarpées et sauvages sur lesquelles s'épanouissent de splendides pins sylvestres. L'ambiance est grandiose avec la lumière rasante du soleil qui renforce les contrastes. Un petit martellement annonce la présence d'un pic.
C'est le Pic épeichette, le plus petit des pics. Grand comme un passereau, il passe très souvent inaperçu. C'est son chant ou son tambourinement qui révèlent sa présence. Ce mâle explore chaque petit interstice à la recherche d'insectes.
Dernière rencontre, un Rougequeue noir. Discret pendant la période reproduction, il se remet à chanter à l’automne ce qui est plutôt rare. Peut-être pour défendre son territoire ou attirer l'attention d'une femelle ...  avec quelques mois d'avance. Migrateur partiel, il aurait tendance à rester ici en raison des hivers plus doux. Mais il doit alors cohabiter avec d'autres individus venus du nord de l'Europe.
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