
Les premiers rayons de soleil se faufilent dans la forêt. Une chevrette me dévisage paisiblement ... on se connait, depuis le temps que nous partageons les mêmes terrains de jeu.

En dessus de moi, un habile voltigeur s'affaire à toute berzingue. Il passe rapidement d'un endroit à un autre pour sectionner des petites branches qu'il se dépêche d’emmener dans son nid en construction.

L'adresse avec laquelle il file de branche en branche est stupéfiante. Un équilibriste virtuose.

Une Grive musicienne s'approche sur la pointe des pattes. Elle a bien vu le petit manège de l’Écureuil roux mais l'envie de chiper une baie de lierre est trop tentante. En ni une ni deux, elle pique une baie et disparaît.

Par une étrange coïncidence, le petit rongeur décide de chercher de la mousse exactement à l'endroit où se tenait la grive. Peut-être une manière de montrer qu'il est bien chez lui. Manière de dire car, bien qu'il construit plusieurs nids, la femelle le chassera préférant élever seule ses petits. Ouste, du balai !

Autre lieu, autre rencontre. Un couple d'Orite à longue queue patrouille et inspecte minutieusement chaque rameau à la recherche d'insectes à bouloter.

Puis, petite séance de toilettage.

C'est un confrère qui m'a indiqué l'endroit où le couple construit son nid. Là, bien planqué entre le lierre et l’écore. Une construction qui demande plus de quinze jours de travail. Une œuvre d'art composée de mousse, de lichen et quelques fibres végétales, le tout assemblé avec du fil d'araignée. L'intérieur est garni d'une quantité incroyable de petites plumes. Merci Jean-Louis !