A force d'avoir le nez dans le guidon, j'en oublie parfois de regarder au sol. Un Orchis mâle qui trône magnifiquement dans la lumière de fin de journée, attire mon attention. Visuellement il est parfait, par contre il exhale une odeur de pipi de chat ... irrésistible pour certains insectes, semble-t-il.
La lisière offre toujours de belles surprises. De surcroit, pendant la période de migration prénuptiale. Un Gobemouche noir ...
... et un Rouge-queue à front blanc, tous deux de retour d'Afrique tropicale. Deux éclaireurs impatients de trouver quelques partenaires pour fêter le début du printemps.
Par contre, cette Fauvette à tête noire, de retour du bassin méditerranéen et parfois même de l'Afrique de l'Ouest, est là depuis plusieurs semaines. Pas de temps à perdre, elle s'active déjà à la construction de son nid.
A cette période de l'année, les graines et les insectes étant rares, toutes les sources de nourriture sont exploitées. Cette Mésange charbonnière se délecte de pétales de merisiers ... à défaut de pouvoir manger des baies de lierre, réserve de nourriture prédominante à cette période.
Le lierre a la particularité d’être décalé par rapport aux autres arbustes. Ces fruits sont des bombes énergétiques incroyables. La pulpe est gorgée de lipides, de sucre, de protéines, de fibres et d’un tas d’acides gras variés. Le Rouge-gorge familier ne s'en prive pas.
A l'instar des merles, des grives, des étourneaux et des pigeons, cette Fauvette à tête noire raffole elle aussi de ses baies. C'est en hiver, l’une des rares sources de nourriture pour les oiseaux. La pulpe est toxique tant que le fruit n’est pas mûr, mais dès qu’il est bien mûr, elle peut être mangé. Prudence toutefois, car les baies sont toxiques pour les humains et certains animaux.
Pas de baies de lierre pour les pics. Insectivores spécialisés - un bec puissant et une longue langue gluante - ils font parfois quelques écarts à leur régime. Le Pic épeiche trouve essentiellement sa nourriture sous les écorces, mais il peut aussi manger à l'occasion des fruits et des graines.
Le Pic cendré, lui se nourrit essentiellement de fourmis comme son cousin le Pic vert d'ailleurs. Mais il complète son régime avec des insectes, des lombrics, des graines et des fruits.
Le Pic noir, quant à lui, est spécialiste des insectes xylophages ( qui se nourrissent de bois et d'aubier). Avec son bec super puissant, il creuse le bois ou l'écorce pour extraire les larves et les insectes qui y vivent. Il apprécie également les fourmis et les graines. 
Retour au début