Mon petit doigt me l'a dit : elles sont de retour de migration. Elles, ce sont les Pies grièches écorcheurs. Elles ne séjournent chez nous que de mai à août, alors il faut en profiter sans modération, tant cet oiseau est magnifique. La balade de ce jour me conduit sur différents territoires occupés l'année dernière.
La Pie grièche écorcheur affectionne les milieux riches en arbustes et buissons touffus comme les prunelliers, aubépines et églantiers. Ils doivent également être ouverts avec un accès au sol pour lui permettre de débusquer sa nourriture.
Mini rapace par excellence, elle chasse à l'affût et capture principalement de gros insectes mais aussi de petits mammifères ou reptiles. Je l'ai déjà observé empaler une proie sur une épine ; c'est le lardoir, réserve de nourriture pour elle ou ses jeunes.
Le plumage de la femelle est plus sobre, la tête grise et le masque noir (de Zorro) du mâle permet de les différencier facilement.
J'ai souvent observé le mâle bien en vue, par contre de manière générale, la femelle est plus discrète. Une des raisons est qu'elle assume, seule, les 14-15 jours d'incubation, mais pas que, souvent elle se cache plus vite que le mâle.
Je poursuis ma balade et, comme l'année dernière, le deuxième territoire est bien occupé. Mais je n'observerai que le mâle aujourd'hui. Peut-être que la femelle n'est pas encore arrivée.
La sortie se termine avec une très belle observation : un Tarier des prés. Juste de passage, ce migrateur attardé va poursuivre son périple. En Suisse, les cantons de Fribourg ou de Vaud ont mis en oeuvre des mesures de conservation qui consistent à préserver de la fauche certains endroits qui abritent des nids. Et dire qu'il nichait régulièrement en Ajoie dans les années nonante.
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