A deux reprises et à peu près au même endroit, nous avons eu la chance d'observer un couple d'Eiders à duvet. Son appellation “eider” est à l’origine du mot “edredon”. Le mâle a un look très graphique : calotte noire, nuque verte pastel, joues blanches et vertes. Le bec est très caractéristique : fort à la base, il forme une ligne droite du front à la pointe.
La femelle, moins craintive que le mâle, sillonnait les espaces situés entre les pieux. Mais à la moindre alerte - chien ou promeneur - elle rebroussait chemin.
Le mâle toujours aux aguets, un œil constamment sur sa compagne, se tenait plus en retrait. L'Eider à duvet est un migrateur et hivernant régulier en Suisse. Quelques couples s'y reproduisent presque chaque année depuis 1992. La prolifération de la Moule zébrée a sans doute été déterminante pour le retenir.
Changement de décor pour découvrir le Pygargue à queue blanche. C'est le plus grand et le plus massif des aigles européens. Nous l'avons observé à plusieurs reprises au loin : sur un arbre en famille avec deux juvéniles, en chasse sur des oies et en repérage.
Un autre jour, il a été repéré non loin sur une plage en compagnie de deux autres individus. L'un d'eux s'est ensuite envolé dans notre direction pour finalement passer à cinquante mètres environ. Un mastodonte de puissance et d'assurance. Au bord du lac Léman se déroule un programme de réintroduction des pygargues en France. Si tout se passe bien, à terme, ce seront quatre-vingts oiseaux qui seront relâchés sur le bassin lémanique.
A nouveau de très belles observations : un groupe de Cygnes chanteurs, aussi appelés Cygnes sauvages. Il est moins massif que le Cygne tuberculé, celui que l'on trouve à peu près sur chaque point d'eau en Suisse. Mais son bec jaune et sans protubérance permet de l'identifier aisément. Par contre, pas de nouvelles du Bewick, le troisième larron de la bande des cygnes.
Son cri très bruyant, ressemble à des coups de trompette, d'où son nom. Il niche principalement dans la toundra arctique (Russie, Scandinavie, Islande) où il fréquente les plans d’eau, lacs et étangs. Il vient régulièrement hiverner en petit nombre sur les lacs suisses.
Un petit limicole est signalé par un membre de l'équipe. D'après les connaisseurs - ils sont nombreux dans l'équipe - il pourrait s'agir d'un Bécasseau violet. Description : trapu de taille moyenne, au plumage sombre, avec un long bec à base orangée et de courtes pattes jaunes.
En été, il fréquente les côtes de la toundra. En hiver, il est exclusivement maritime et affectionne les côtes rocheuses, les jetées et les enrochements. Pour se nourrir, il inspecte minutieusement les moindres crevasses à la recherche d'insectes, de crustacés ou de végétaux.
Tout au long de ce séjour, j'ai pu bénéficier des très nombreuses observations, analyses et détails de détermination donnés par mes compères. Une très grande chance pour le débutant que je suis ! Il ne me reste alors qu'à sortit mon appareil photo et immortaliser la scène. Au total, durant de ce séjour de huit jours, ce sont près de cent espèces qui ont été vues ou entendues. Du bonheur !
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