Un duo de Corneilles noires pour commencer cette petite chronique un peu fourre-tout. Mâle et femelle ou  adulte et juvénile ?  Une étude a montré l'existence d'une "aide" durant la période de reproduction chez cette espèce. Environ les trois quarts des couples s'entourent d'une "cour" pour les aider dans les diverses tâches : protection du territoire, éloignement des prédateurs, construction du nid, nourrissage des jeunes. Intelligents ces corvidés.
Autre rencontre. Une Chevrette, pas farouche, qui s’étonne de voir un bipède s’efforcer de rester immobile. Le face à face durera une dizaine de minutes, une sorte de jeu - un, deux, trois ... soleil - où l’animal fera semblant, à plusieurs reprises, de se pencher pour brouter puis se relèvera brusquement en regardant dans ma direction. Magnifique interaction.
Dans la série galerie de portraits, celui-ci mérite le détour. Il s’agit d’un poussin de Gallinule poule d’eau de quelques semaines. On ne peut pas dire qu’il est mignon mais … attachant … peut-être aux yeux de sa mère. Quoiqu’il en soit, avec un peu de chance, il va devenir un superbe volatile tout noir avec des grosses pattes et un beau bec rouge. A moins qu'il ne finisse dans l'estomac d'un Busard des Roseaux, d'un Milan noir ou d'un Héron cendré. C'est la vie !
Ce portrait d'un Merle noir n'est pas mal non plus. A voir le nombre d'insectes qu'il tient dans son bec, il y a des chances qu'il nourrisse une couvée de trois à six jeunes. Et ce n'est que la première nichée, une deuxième suivra un petit mois après la naissance des premiers oisillons. Du job en perspective pour les parents, mais quand on aime, on ne compte pas !
Autre rencontre, un juvénile de Pic vert. A vrai dire, il y a deux jeunes qui réclament impatiemment que leurs parents les nourrissent. Ce sont leurs petits appels aigus qui ont révélé leur présence. Solitaires en période inter-nuptiale, ils forment de petits groupes familiaux au moment de l'émancipation des jeunes. Et nous sommes en plein dedans !
Voilà le deuxième. On les distingue aisément de leurs parents à leur plumage plus sombre, moins vert et marqué de stries, de barres et de mouchetures. La faim les a certainement rendu plus téméraires. Par contre, les parents resteront très discrets et je n'aurai l'occasion de les apercevoir que très furtivement.
Dernière observation, un Pic mar, lui aussi est très discret. C'est très souvent son chant qui permet de le localiser. Un chant identique à celui d'un petit goret mais c'est pas la saison. De plus, il ne faut pas espérer l'entendre tambouriner car, ce sont avec le Pic vert, les deux espèces qui confirment la règle : tous les pics tambourinent sauf ces deux.
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