Je me force à sortir pour découvrir les sculptures crées par les températures proches des moins 10 degrés. Figés par le givre qui recouvre toute la végétation, des chatons de noisetier attendent un peu de soleil et des températures au-dessus de cinq degrés pour libérer leur pollen.
Le grand avantage de la neige c'est qu'elle permet de lire aisément les nombreuses empreintes des animaux sauvages : renards, chevreuils, lièvres, chats forestiers et quelques fois sangliers et blaireaux. Un incroyable jeu de piste qui se renouvelle chaque jour pour mon plus grand plaisir.
A cause de la neige et du froid, la nourriture des oiseaux est moins accessible et ils épuisent rapidement leurs réserves pour maintenir leur chaleur corporelle. Par contre, le Bouvreuil pivoine résiste très bien au grand froid et à la neige puisqu'il consomme essentiellement des graines et des bourgeons sur les arbres et les buissons. J'ai plaisir à découvrir cette petite boule mandarine au pied de ces arbustes car l'oiseau se fait rare : aucune observation l'année dernière.
Je suis des traces de chat, forestier j'espère, qui me conduisent à un ruisseau, puis un grand bosquet où des Mésanges charbonnières se pressent autour d'une construction singulière ; une sorte de mangeoire en grillage dont certaines mailles permettent aux seuls passereaux d'atteindre la boule de graisse et graines.
A l'envers, la neige recouvre encore les pâturages malgré les températures plus clémentes durant la journée. Une chevrette semble se plaire dans cet environnement moucheté de touffes d'herbe.
A l'endroit, par contre, la neige a presque complètement fondu. Sept chamois en profitent pour se nourrir.
Le mois de janvier marque le début de la période de reproduction pour le Pic noir. Et bien qu'il reste très discret, ses cris et ses déplacements plus fréquents augmentent les chances de pouvoir l’observer.
Un Rouge-gorge famillier. Solitaire comme à son habitude et quelles que soient les conditions hivernales, il est toujours seul. Oiseau des sous-bois, il a une vision particulièrement bien adaptée à la pénombre ce qui explique qu'il n'est pas rare de le voir au crépuscule.