
Sortie aux aurores pour découvrir l'un des oiseaux les plus répandus de Suisse.

La Foulque macroule. Faisons, vite fait, les présentations : plumage noir, bec et plaque frontale blanc, œil rouge. Mâle et femelle identique. Tout est dit ! Ou presque.

Mais l'oiseau, somme toute assez banal, réserve parfois de belles observations. Particulièrement durant la période de reproduction. Nous sommes au début, l'ébauche de nid est déjà bien visible à l'arrière-plan. C'est un amoncellement de végétaux, de plantes, tiges, feuilles, rhizomes, etc. Par chance, il est bien visible et je peux aisément de cacher derrière les roseaux en face pour ne pas les déranger.

Les deux adultes se nourrissent, ramènent des végétaux pour agrandir le nid ...

... et se reproduisent. Si, si, la galipette se passe comme cela. Le mâle se place sur la femelle, qui rapidement s'enfonce dans l'eau sous le poids du courtisan. La manœuvre est accompagnée de cris rauques et âpres qui n'ont rien de romantiques.

Nouvelle visite, toujours à l'aube. Le nid a doublé de volume. Un adulte, à moitié caché, semble couver.

Cela se confirme avec la venue de son partenaire qui prend la relève. Ils se relaieront durant environ 3 semaines pour mener à bien une nichée de 6 à 10 rejetons.

Nouvelle visite, mais en fin de journée cette fois. Un adulte, immobile et quasiment invisible est sur le nid. Une couleuvre à collier se faufile au bord du nid ...

... mais disparaît rapidement lorsque la foulque s'approche.

Le rythme des prochaines semaines s'est imposé : couvaison, ravitaillement et entretien du nid. Je me réjouis de découvrir, dans 3 semaines, leurs affreux petits poussins.