L'automne est bien là et avec lui le brouillard. Mais cela ne va pas m'empêcher d'enfourcher mon vélo pour grimper sur la montagne et peut-être observer la migration des Milans royaux.
La visibilité est quasi nulle mais plus je grimpe, plus la lumière augmente ... et plus les silhouettes se précisent. J'aime beaucoup ces ambiances ton sur ton.
De la mer de brouillard surgissent les sommets alentour ... puis disparaissent et réapparaissent à nouveau. Magnifique ambiance !
Voici un Milan royal, le premier éclaireur sortant de la brume ...
... suivi quelques instants plus tard par de nombreux compagnons de voyage. Ils s'élèvent en spirale sans battre des ailes et se laissent porter par les ascendances thermiques. Grosso modo, ce phénomène s'observe dans les endroits où le vent bute contre une montagne et est dévié vers le haut ou par un échauffement important du sol.
Migrateurs partiels, les Milans royaux du nord de l'Europe se dirigent vers le sud de la France et de l'Espagne, parfois jusqu'en Afrique. En Suisse, ils sont hivernants mais si l'hiver est très rude, ils peuvent migrer plus au sud.
Durant la petite heure d'observation, près de 100 Milans royaux passeront au-dessus de moi. Pour eux, la migration bat son plein. Je trouve ce phénomène magique et captivant. J'ai eu la chance d'observer, il y a quelques années, des millions de Pinsons du Nord quitter leur dortoir : ce fût l'une des expériences nature des plus saisissantes que j'ai vécu.
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