Delémont. Ce matin, une légère couche de neige recouvre le sol. C'est la première neige, alors je saute sur mon vélo et grimpe sur les hauteurs pour profiter du spectacle. La forêt est magnifiée par les petites touches blanches qui s’agrippent aux reliefs. Ces dentelles, légères et improbables, soulignent les lignes architecturales de nombreux arbres.
Par terre aussi, la fine couche transforme les sols en tableaux abstraits.
Pas un bruit, pas un chat et ... pas un oiseau ! Ce silence feutré ajoute encore du mystère à des lieux déjà enchanteurs en temps normal.
Le temps se couvre, quelques flocons virevoltent. Je décide alors de redescendre et faire une halte au bord d'un petit ruisseau. J'y découvre une quinzaine de Mésanges bleues qui parcourent méthodiquement les arbustes à la recherche de nourriture.
Véritables acrobates, elles se dépensent sans compter pour débusquer insectes ou graines.
La Mésange bleue est une migratrice partielle : les individus de nos régions sont généralement sédentaires mais ceux d'Europe du Nord passent couramment l'hiver sous nos latitudes.
Les mésanges s'en vont, le ruisseau retrouve sa tranquillité. Je poursuis ma balade le long du ruisseau et aperçois un Faucon crécerelle perché au sommet d'un jeune arbre. Ce mâle ne semble pas inquiété par ma présence, j'imagine qu'il suit ma progression lente et contemplative depuis un certain temps. Je reste plusieurs minutes à l'observer puis, je fais demi-tour et me retire doucement sans le déranger.
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