Petite série monochrome pour la première chronique de l'année. Une vue d'un endroit que j'affectionne particulièrement, un petit vallon avec quelques ruisseaux, des haies, des pâturages, des forêts et du sauvage.  Une poya en quelque sorte ... sous un ciel gris ... et sous la neige.
Le même endroit vu de la vallée vis-à-vis. Ici, de nombreux animaux se croisent, s'évitent ou se poursuivent : chamois, chevreuils, lièvres, renards et sangliers. Les abondantes traces dans la neige en témoignent. Sans compter les oiseaux qui sont là mais qui ne laissent pas de traces : Pic cendré, Pic vert, Pic noir, Grand Corbeau, Milan Royal, Faucon pèlerin, Grive litorne et autres surprises.
La vallée d'en face, vue du petit vallon. Une riche mosaïque de milieux variés qui abritent une grande biodiversité, véritables refuges pour la vie sauvage ... et espaces apaisants pour l'être humain.
Dans ces conditions particulières - froid et neige - il faut éviter de déranger les animaux qui dépenseraient beaucoup d'énergie pour s'enfuir. Je reste donc sur les chemins. En observant de loin la crête, j'aperçois deux chamois. Magnifique jeu d'ombres et de lumières.
Le chemin m’emmène en haut d'une combe. Là, un Héron cendré me survole sans bruit, un sédentaire endurci certainement. Les hérons helvétiques sont toujours moins nombreux à migrer et, s'ils le font, ils partent moins loin. Certains vont jusqu'aux côtes méditerranéennes alors que d'autres poursuivent leur voyage jusqu’en Afrique.
J'aurai droit dans ce magnifique décor à une démonstration de vols acrobatiques. Deux Grands Corbeaux se poursuivent, font des vrilles, des vols en piqué, des planés sur le dos, ailes déployées et ventre en l'air. Il semble que le jeu soit aussi important pour la défense du territoire que la parade nuptiale.
Plus loin, une sentinelle se tient sur la plus haute branche d'un chêne centenaire pour bénéficier de la vue sur son terrain de chasse. Mais de qui s'agit-il ?
C'est un Faucon crécerelle, qui lui aussi a choisi de passer l'hiver ici. Petite note colorée pour clore cette chronique. 
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