Très rapidement je découvre dans la neige les empreintes d'un sanglier : un vieux mâle sans aucun doute, car elles sont très imposantes, plutôt carrées avec des gardes bien marquées. Je me prends au jeu et décide de suivre ses traces. Plus loin, une fourmilière, semble avoir été fraîchement visitée, mais par qui ? Peut-être le Pic noir car je l'entends à plusieurs reprises.
Cette forêt abrite beaucoup d'arbres morts qui portent les marques des nombreuses visites du pic à la recherche de larves et d'insectes. Et c'est un Pic noir que j'observe au loin, immobile au sommet d'un arbre sec.
Je poursuis ma balade sur les traces du sanglier qui suit rigoureusement le sentier. Elles me mènent dans une petite clairière. Là, perdue au milieu de nulle part, se dresse une petite hutte. Manifestement, le sanglier s'est approché et en a fait le tour avant de quitter le sentier et de poursuivre sa route. Je décide de poursuivre la mienne en direction du sommet. Quelle magnifique sensation de marcher dans les pas d'un animal sauvage de 150 kilos. Cette forêt, c'est son univers de tous les jours, moi j'y suis le temps d'une balade... je suis donc chez lui.
Lorsque j'arrive sur la crête, un Pic noir m’accueille du haut de son perchoir... une belle récompense pour ma persévérance !
