Un titre un peu bizarre ... mais pas si hasardeux que cela ... aigri parce que je trouve navrant de voir ce genre de tableau. Il y avait ici, l'année dernière, une belle haie avec deux territoires de Pies grièches écorcheurs. La taille radicale effectuée ces derniers jours a fait perdre à ce milieu une partie de son attractivité. Les arbustes de 80 centimètres ne conviendront certainement pas à une future nidification.
Ce qui me désole, pour ne pas dire me révolte, c'est ce manque de considération pour un milieu naturel. A l'exemple des nombreux chemins d’élagages aménagés au nom du rendement économique. Les ornières très profondes dues au passage d'engins ne se régénèrent souvent qu'après de très longues années. Dans certains cas, les dégâts peuvent être quasi irréversibles. Sans parler des innombrables arbres-habitats, indispensables pour bon nombre d'animaux, qui sont supprimés.
Heureusement, à deux pas de là, l'énergie du début de printemps est à l’œuvre. Animaux et plantes s'épanouissent dans une joyeuse frénésie de chants et de couleurs. Des gloussement très particuliers attirent mon attention, une sorte de babillage inattendu et surprenant. Je pense aux jeux amoureux du Geai des chênes mais je découvre un couple de Pics noirs en pleine parade. Ils s'appellent, se retrouvent, se poursuivent et ... disparaissent.
La Fauvette à tête noire participe elle aussi à la fête. Fraîchement de retour de migration – Afrique de l’ouest pour certaines et, chose surprenante, Angleterre pour d’autres. Eh oui, alors que la majorité des fauvettes sont parties vers le sud, certaines ont migré vers l’Angleterre où elles ont passé l'hiver grâce aux nombreuses mangeoires disponibles et au réchauffement climatique. Ce mâle attend patiemment le retour de sa douce.
Frénésie printanière également pour ce joyeux lutin. Un Ecureuil roux, un mâle, peut-être à la recherche d'une nouvelle partenaire. Car une fois la chose faite, la femelle s’occupe de tout : du nid et des petits. Le petit couillu peut donc rechercher une nouvelle compagne, mais le temps presse car la femelle n'est fertile qu'un ou deux jours par année.
Alerté par son chant très sonore, j'ai la chance de faire une nouvelle observation de Pic noir. La longue période de formation du couple, la sélection du site du nid et le creusage de la cavité arrivent à terme. Prochaine étape entre mi-mars et mi-mai : la ponte de 2 à 6 œufs au fond de la loge. Puis les deux parents assureront à tour de rôle la couvaison et le nourrissage. Encore de belles observations en perspective.
J’ai repéré, il y a quelques semaines déjà, ce mâle de Bruant jaune qui défend vaillamment son territoire. La formation des couples a lieu en mars, puis la femelle pond 2 à 5 œufs dans un nid construit au sol où dans les buissons. Elle s’occupera seule de la couvaison et du nourrissage des jeunes pendant une petite trentaine de jours. Comme chaque année, ils sont plusieurs couples à partager cet espace particulier.
Pour le Grand-duc d’Europe, la période de couvaison a déjà débuté. La femelle couvera ses 1 à 4 œufs pendant une trentaine de jours. La vire étant exposée, la femelle devra faire face à des conditions météorologiques extrêmes, de la neige parfois, de la pluie et du froid, sans parler du soleil de plomb. Pendant cette période, elle est nourrie au nid par le mâle. Puis, elle restera au nid encore quelques semaines avec les jeunes. A observer avec modération.
Retour au début