Camargue épisode 1. Petite sortie ornithologique en Camargue en compagnie de six passionné.e.s. A tout seigneur tout honneur : on commence par le Flamant rose, véritable icône de la Camargue. C'est un oiseau incroyable : un croisement entre une bestiole préhistorique et une poupée Barbie.
Nous avons eu la chance d'assister aux parades nuptiales. Chez le Flamant rose, les deux sexes y participent activement dans un raffut incessant. Le rituel est très riche : marcher en groupe dans la même direction tout en tournant la tête à gauche et à droite toutes les 1 à 2 secondes, pointer la tête vers le ciel et déployer brusquement les ailes, courbettes, embrassades et tout un tas de comportements bizarres. Un spectacle magnifique que nous avons pu observer depuis les premières loges.
Tous les flamants présents dans le parc ornithologique de Pont de Gau - il y en a plusieurs centaines - ne semblent pas concernés par ces comportements. La majeure partie se toilette ou se nourrisse discrètement, insensible au tintamarre de leurs semblables.
De temps à autre, un oiseau s'envole. Le décollage est très spectaculaire : quelques enjambées énergiques sont nécessaires pour soulever l'échassier de 2 à 3 kilos. Le cou, le corps et les pattes parfaitement alignés, les ailes battent l'air avec force et puissance pour permettre au volatile de s'élever.
Divers groupes, plus ou moins compacts, sont dispersés sur les 12 hectares du parc. Parmi ces flamboyances, se trouve une rareté : un Flamant nain ! Plus petit, légèrement plus rose et avec un bec noir, il se rencontre principalement dans l'est de l'Afrique et quelques populations plus modestes se trouvent aussi au Sénégal et en Mauritanie. L'espèce est occasionnellement vue en Camargue depuis 2013.
L'envol au crépuscule de plusieurs dizaines de flamants est aussi un spectacle saisissant. Beaucoup plus actifs la nuit que le jour, ils s'envolent pour rejoindre les zones de nourrissage.
La plupart des flamants - et presque tous les visiteurs - ont déserté les lieux. Seuls quelques attardés sont encore présents. Les uns profitent de se nourrir, tandis que les autres profitent de l'ambiance magnifique. La chronique d'octobre 2021 au même endroit est visible ici.
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