On prend les mêmes et on recommence ... mais plusieurs jours plus tard. Le plaisir que me procure l'observation est toujours aussi intense. On commence par le Râle d'eau.
Toujours aussi farouches, les deux juvéniles ont bien grandi mais c'est chacun pour soi, chacun dans son coin. Et pas d'adulte en vue aujourd'hui.
Hésitant, il semble découvrir son univers. Tantôt en équilibre sur un roseau, picorant une feuille ou à la recherche d'un chemin, il apprivoise petit à petit les environs.
L'un des deux est déjà plus débrouille que l'autre. Il s'aventure à plusieurs reprises hors des roseaux. Mais seulement quelques secondes car, au moindre bruit, il retourne rapidement se cacher dans la végétation.
Observations des Rousserolles effarvattes ensuite. Là aussi deux jeunes qui appellent le groom de service - papa ou maman - avec insistance. Mais pas de réponses. Calme plat.
Ils semblent être tout proche de l'émancipation, encore un peu de duvet dans le plumage, certes, mais les commissures du bec ont quasi disparu.
Un adulte se tient dans les parages. Mais sans aucune proie à distribuer.
Les deux jeunes se sont rapprochés et attendent sagement. Mais ils doivent faire face à la dure et implacable réalité : il faut qu'ils apprennent à se débrouiller tout seuls.
Et enfin, les Martin-pêcheurs. Un mâle, avec un poisson dans le bec, à proximité d'une haute berge escarpée, signifie certainement une nichée à nourrir.
Et c'est une certitude lorsque je vois de quelle manière il tient son poisson : la tête en premier. Le jeune l'avalera plus facilement. Donc pas de doute, une nichée est en cours. Les pluies du début de l'année ayant certainement détruites les premières nichées, une nichée à mi-août est tout à fait envisageable.
Je suis très content de l'avoir croisé à plusieurs reprises lors de mes dernières sorties car, je ne l'avais pratiquement pas observé au printemps. En Suisse, ce magnifique oiseau figure sur la Liste rouge avec le statut «vulnérable». Les sites de nidification naturels, spécifiquement les rives naturelles érodées, sont malheureusement devenues rares suite à la canalisation des cours d'eau.