Petite sortie matinale à la roselière. Les forts vents de ces derniers jours ont fait des dégâts. Un nid de Bruant jaune - me semble-t-il - avec deux œufs, est tombé au sol. C'en est fini pour cette deuxième nichée ... mais une troisième n'est peut-être pas exclue.
Peu de chants, quelques déplacements furtifs de Rousserolles effarvattes à l'heure du nourrissage des jeunes. Pour de nombreux oiseaux, c'est la période de la mue, ils ont donc intérêt à se tenir à carreau. Les plumes ayant beaucoup soufferts, elles devront être remplacées. Mais ce n'est pas une partie de plaisir car cela demande beaucoup d'énergie. D'autant plus que la période de la reproduction avait déjà demandé de grands efforts.
Les rousserolles doivent se mettre en condition pour affronter une autre période aussi très énergivore : la migration. Vers la fin août, elles vont entreprendre le grand voyage. Objectif : le sud du Sahara.
Elles muent entre octobre à décembre après la migration, dans les quartiers d'hiver. Mais pour d'autres oiseaux, la mue débute en juillet car ils doivent mettre toutes les chances de leur coté avant le périple migratoire. Car avec le temps, le plumage s'use et certaines fonctions diminuent. L'isolation du froid et de la chaleur par exemple, mais aussi la protection lors d'intempéries, un camouflage efficace et plus simplement permettre le vol.
Reproduction, mue et migration, des étapes cruciales qui demandent endurance et vigueur. Mais une fois sur place, les rousserolles pourront se reposer et profiter de la nourriture en abondance et du climat tempéré. Le Club Med en somme.
Quelques Pies grièches écorcheurs sont aussi actives. Arrivées en mai, elles ne passent que quatre à cinq mois sur ses lieux de nidification. Puis, elles repartiront aux mois d'août ou septembre, dès que les jeunes seront devenus indépendants. Ici, un mâle à l'affût qui semble donner une leçon de chasse à un juvénile.
Le jeune, une fois sorti du nid, est nourri par l'un des deux parents pendant environ trois semaines. Ensuite, c'est à lui de jouer. Il a donc intérêt à bien suivre la leçon car il ne pourra, par la suite, compter que sur lui.
Une autre espèce est aussi active aux abords des constructions, c'est le Rougequeue noir. La deuxième nichée de l'année exige un nourrissage rigoureux ...
... car les cinq à six jeunes ont faim. Dans quelques semaines, ces migrateurs partiels descendront au Sud, autour de la Méditerranée. D'autres resteront passer l'hiver ici, peut-être rejoints par quelques cousins venus du Nord.
Mais l'urgence du moment est bien palpable. Ailes frétillantes et cris plaintifs : il fait faim.
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