Delémont. Milieu de journée. J'ai eu la chance de voir passer un groupe d'une vingtaine de Geais des chênes probablement en migration. Ils volaient à faible hauteur et toujours proche de la forêt et des reliefs afin d'éviter les attaques des prédateurs tels que l'épervier ou l'autour. Rien de tel pour me donner l'envie d'une petite balade en nature, alors hop sur mon vélo, direction la forêt.
En fin d'après-midi, je découvre un habile funambule qui se démène comme un beau diable pour accéder à des akènes, les fruits du charme. Cet Écureuil roux semble particulièrement les apprécier cette année car il n'y a pratiquement pas de faînes dans nos forêts.
Equilibriste hors pair, il se tortille dans tous les sens, s'accroche seulement par une jambe ou par un bras et sélectionne minutieusement les plus gros fruits.
Ma présence ne semble pas le gêner, bien trop occupé qu'il est à boulotter goulument.
Finalement, il s'installe et reste quelques instants immobile à m'observer puis, il disparaît dans le feuillage. Il a peut-être son nid dans cet arbre, car il apprécie que son écorce soit lisse afin d'éviter la visite de la martre.
Je continue ma balade le long d'une lisière lorsque je remarque un Pouillot fitis dans un arbuste. Ce champion de 8 grammes semble prêt à parcourir tout prochainement près de 10'000 kilomètres pour retourner hiverner au sud du Sahara.
Un peu plus loin, je remarque une silhouette qui se déplace rapidement dans un pin. C'est une Mésange noire qui profite des derniers rayons de soleil pour débusquer quelques insectes avant la nuit.