La météo est plutôt clémente ... alors je grimpe sur mon vélo et file aux oiseaux. Première étape, une roselière pour y découvrir la Rousserolle effarvatte. Son chant, répété inlassablement, est très particulier : on dirait qu'il ressemble à un flipper des années 80. Très craintive, elle niche et se cache dans les roseaux et grimpe le long de ceux-ci pour chercher sa nourriture.
Mais parfois, elle quitte les roseaux pour inspecter les arbustes proches de la roselière. Essentiellement insectivore, elle peut aussi consommer des baies pour constituer une réserve suffisante de graisse avant son départ en migration. Mais pour l'instant, elle se concentre sur sa priorité : nourrir ses jeunes.
Je poursuis ma balade et arrive au bord de la rivière. Un Gobe-mouche gris est à l'affut sur une branche. Immobile, il se jette sur les insectes qui passent à sa proximité avec une agilité surprenante, puis revient sur son perchoir. Aussi des jeunes à nourrir ...
Sur la berge à mes pieds, une Bergeronnette des ruisseaux est également en quête de nourriture. C'est la saison où les insectes foisonnent pour le grand bonheur des nombreux passereaux. Les jeunes sont avides de nourriture et les insectes représentent la source de protéines principale.
Au milieu de la rivière, une Bergeronnette grise est aussi en chasse. Elle traque les insectes à fleur d'eau, passant d'un rocher à l'autre. Ses prouesses lui permettront de faire de nombreux voyages, le bec plein d'insectes, pour nourrir ses jeunes.
Décidément, ce bord de rivière est bien vivant. Un Troglodyte mignon se tient à l'abri et s'égosille  bruyamment pour marquer son territoire. Le mâle aux aguets et la femelle ... au nid ?
Je reprends mon vélo pour rendre visite au pic dans une forêt voisine. Lors de ma dernière visite, je ne l'avais pas vu et ce, malgré une bonne heure d'attente. Sur le chemin, un jeune Étourneau sansonnet guigne à l'entrée de sa loge et appelle sans cesse ses parents : il a faim ! 
Plus loin, c'est un juvénile de Grive musicienne qui attend d'être nourri.  Encore une histoire d'estomac.
Me voici arrivé à proximité de la loge. Je reste une bonne heure à l'observer mais pas de pic. Juste une Mésange charbonnière qui vient par deux fois visiter brièvement la loge. Le pic aurait-il déserté cette loge au profit d'une autre ?
Je quitte discrètement ma cachette et m'apprête à quitter la forêt lorsque j’aperçois un Pic noir. Il se peut que ce soit le pic que je cherche. Mais étant donné qu'on estime son territoire à environ 1 km2, il est aussi possible que ce soit un autre individu.
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