Un gratte-cul givré par le froid particulièrement piquant ce matin. La température est à moins quelques degrés ; c'est aussi dans ces conditions extrêmes que la beauté de la nature s'exprime.
Neige et soleil, que demander de plus. Les divers milieux que je parcoure aujourd'hui m'offrent une petite surprise : un Pipit farlouse. Il affectionne les prés humides et les pâturages et, durant la migration, on le voit souvent dans les champs et au bord des étangs à la recherche de petits insectes. Celui-ci était étrangement seul.
Plus loin, c'est un Rouge-gorge familier qui décortique le fruit d'un fusain. En cette période, ils sont nombreux à hiverner dans nos contrées. Ceux du nord descendent au sud - chez nous  - et les nôtres descendent plus au sud encore. Mais comme ils se ressemblent tous, on a l'impression que c'est toujours les mêmes.
Tiens, un revenant ... la majeure partie des Faucons crécerelles est partie en migration. Celui-ci à décidé de rester ... peut-être pour éviter une migration qui n'est pas toujours sans risque pour lui. J'espère qu'il trouve suffisamment de nourriture malgré la couche de neige.
Retour au bord de la rivière. Les rives exposées et donc déneigées, abritent de petits insectes ou de petites graines qui sont très appréciés par de nombreux passereaux. Le Troglodyte mignon en fait partie, il arpente inlassablement son territoire et se faufile dans les anfractuosités à la recherche de nourriture.
Voici certainement le Rouge-gorge familier rencontré il y a deux jours, au même endroit. Sauf que les conditions météo sont diamétralement opposées. Encore un coutumier qui arpente son territoire avec méthode et rigueur.
Je prolonge ma balade le long des rives enneigées dans l'espoir d'observer un cincle, mais c'est un Troglodyte mignon qui se dévoile furtivement. La partie de cache-cache durera quelques minutes durant lesquelles il s'amuse tout autant que moi ... sauf que c'est lui qui mène le bal.
Encore un Rouge-gorge familier ! Contrairement aux apparences, c’est un oiseau très agressif et intolérant envers les intrus. En longeant les rives, je passe, sans m'en rendre compte, d'un territoire à un autre. Ici une bergeronnette, là un cincle. Si par malheur, un oiseau pénètre chez son voisin, celui-ci aura vite fait de le remettre à l'ordre. 
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