Réveil en fanfare ce matin, température proche du zéro degré, il est 6h30, une merlette posée sur une haie alerte vigoureusement. Mais qui est donc responsable de tout ce raffut ?
La voici, la Martre des pins, en tournée matinale loin de sa forêt. Sa bavette jaunâtre permet aisément de la différencier de sa cousine la fouine, dont la bavette est blanche. Elle chemine prudemment sur la haie de thuyas dans l’espoir de trouver un oiseau assoupi ou un nid … de Pâques.
A plusieurs reprises, elle descend dans la haie puis réapparaît quelques mètres plus loin. Ce petit manège va durer quelques minutes jusqu’au passage d’une voiture. Puis plus rien, disparue.
La présence des humains ne gêne pas la fouine, alors que la martre les évite et dans la mesure du possible, s’en tient à distance. Sa présence ce matin dans un quartier résidentiel des bords de la ville s’explique peut-être par la faim ou le retour du froid, elle qui vit presque exclusivement en forêt.
Changement de décor. Petite visite aux Cigognes blanches en fin de journée. Comme l'année passée, elles sont près d’une cinquantaine à squatter ce dortoir. Récemment arrivées de migration, elles passeront l'été ici puis, à mi-août, repartiront pour l'Espagne ou l'Afrique. Étrangement, ce sont les jeunes qui partent en premier et se rendent instinctivement vers les contrées chaudes du sud de l’Europe et de l'Afrique.
Aujourd'hui, la rénovation ou l'agrandissement du nid occupe pleinement les futurs parents. Fidèles à leur site de nidification, les Cigognes blanches occupent chaque année le même nid qu'elles défendent farouchement.
Certaines s'aventurent même en lisière de forêt pour y prélever des feuilles mortes.
L’intérieur du nid est tapissé d’une couche d’herbes sèches et de feuilles qui isole le fond du nid notamment pendant la longue période d'incubation.
Opération quelque peu périlleuse pour cette adepte du vol plané dont l'envergure des ailes peut atteindre deux mètres.
Le nid peut mesurer près d'un mètre cinquante de diamètre et peser de 300 à 500 kg. Malheureusement, on observe depuis quelques années une tendance croissante des Cigognes blanches à incorporer dans la structure du nid et dans la couche interne des matériaux artificiels d’origine humaine. La faute à qui ? Je vous en pose, moi, des questions !
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