Hop, du lit au vélo, pour partir faire une petite balade vivifiante au lever du soleil. L'accueil puissant du Troglodyte mignon, bien en évidence sur un arbre mort, la queue relevée, est lui aussi très dynamisant. Il répète son chant invariablement depuis déjà une bonne demi-heure.
Petite halte pour m'enquérir du retour de la Pie grièche écorcheur. Après quelques minutes d'attente, Madame et Monsieur sortent de leur cachette pour venir à l'affut au sommet d'un petit arbuste. Magnifique, ce sont les premières de l'année !
Je me pose quelques instants au bord de l'étang pour observer les premières rousserolles. Après vingt minutes de quiétude, c'est une femelle de Canard colvert qui apparait lentement entre les roseaux. Immobile et bien caché sous mon camouflage, ma présence ne semble pas l’inquiéter. J'aime bien disparaitre et me fondre dans le paysage pour observer et découvrir la vie sauvage.
Puis elle se dirige vers le bord de l'eau ... accompagnée par six rejetons ! Il en manque certainement déjà quelques-uns car sur une couvée de huit à douze poussins, seule une petite partie survie. Les prédateurs sont nombreux. L'homme bien entendu mais aussi le renard, la fouine, la martre, le hérisson, la corneille, la pie, le goéland, etc.  Parfois même de gros poissons attaquent les petits canetons.
Maintenant la forêt est bien réveillée et pleine de vie. Grâce aux filons d'une ornithologue passionnée (merci Denise) je me planque près d'un arbre qui abrite plusieurs nichées. Au rez-de-chaussée, c'est une Mésange bleue qui fait des aller-retours pour nourrir sa couvée.
Au premier, c'est une femelle de Pic épeiche qui s'inquiète du raffut que font les voisins du deuxième. Bon, il faut dire que les jeunes Étourneaux sansonnets sont particulièrement voraces à ce stade de développement et donc très bruyants lorsqu'un parent arrive avec le ravitaillement.
Ils le sont tout autant lorsqu'il s'agit de faire leur besoin ... car ça urge ! Pour ne pas attirer l'attention des prédateurs, les sacs fécales sont extirpés et déposés loin de la cavité par un adulte.
Le troisième étage, sous la cime des arbres, sert de garçonnière. Preuve en est : j'assiste à un accouplement de Pics épeiches. Peut-être les locataires du premier ?
Non loin de là, une autre nichée est en cours : celle d'un Gobemouche noir. Ce magnifique passereau veille sur sa progéniture, certainement 4 à 8 jeunes nourris par les deux parents. A moins que le mâle ait une seconde compagne, le cas échéant, il délaissera la première nichée qui sera nourrie uniquement par la femelle.
Les discrètes allées et venues de ce couple d’Étourneaux sansonnets m'ont intrigué et conduit près de cette cavité. En me rapprochant discrètement, petit à petit, les adultes n'ont pas fait attention à ma présence. Ils ont continué de nourrir leurs jeunes sans être inquiétés. Bon, les petits ne sont plus si petits que cela et si tout va bien, ils quitteront la cavité dans quelques jours.
On reprend le même qu'au début : le Troglodyte mignon ! Cette fois, il ne chante plus mais s'active à la construction de son nid. Respectivement, de ses nids car il en construit plusieurs qu'il propose à la femelle. Et c'est elle qui décidera dans lequel elle déposera de 5 à 7 œufs. Affaire à suivre !
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