Je viens chaque année visiter la petite colonie de Choucas des Tours qui niche ... dans une tour. Ça ne s'invente pas. Mais c'est un Faucon crécerelle qui m’accueille.
Je faisais une petite balade à vélo sans but précis, juste pour le plaisir de humer les nombreux parfums de saison. Un peu par hasard, j'ai repéré l'agitation qui régnait aux environs de la ruine qui surplombe la vallée ; c'était l'occasion rêvée d'y retourner. A mon arrivée, deux Faucons crécerelles mènent le bal en tournoyant et en effectuant des piqués faisant fuir les Choucas des tours.
Ils sont plus de vingt à subir les assauts répétés et amusés des deux faucons, mais cela ressemble plus à un jeu qu'à de réelles attaques. Le véritable prédateur des choucas, c'est l'Autour des palombes ... sans compter la fouine, la martre ... et autres opportunistes.
L'ensemble de la colonie s'est réfugiée dans les arbres alentours. Une dizaine de minutes plus tard, le calme étant revenu, deux éclaireurs viennent estimer la situation en vue de reprendre possession des lieux.
Mais le passage impérial d'un Milan royal aux environs les fait battre en retraite.
Même le crécerelle n'est pas rassuré. Les revirements du grand rapace ont fait cesser les nombreux chants ; sa silhouette impose la prudence à tous les passereaux. Mais les piaillements reprendront de plus belle lorsqu'il sera à bonne distance.
Le Faucon crécerelle s'est posé sur un arbre sec. De son perchoir, il hésite peut-être en période de trêve ou planification des prochaines offensives.
Envoyé en reconnaissance, un Choucas des tours se tient également perché au sommet d'un arbre sec. Le manège du crécerelle reprendra-t-il ?
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