Ambiance énigmatique ce matin. Pas un chant, pas un bruit, le jour se lève lentement, les brumes matinales s'estompent lorsque apparait ce juvénile, peut-être un pouillot ou une rousserolle ... je ne sais pas trop. Un OVNI surgit de nulle part dans un décor mystérieux. J'attends la détermination précise de Damien (message personnel :-) .
Troisième rendez-vous avec le Râle d'eau. Une bonne demi-heure d'attente sans aucun mouvement, seuls quelques passages furtifs de passereaux dans le ciel animent l'étang. Puis, un râle se manifeste prudemment sur la berge en face ; les mouvements rapides et incessants de sa queue ont attirés mon attention.
Les premières observations m'ont permis de mieux comprendre leurs habitudes. De plus, j'ai l'impression qu'ils se sont habitués à ma présence. Il faut dire que je prends de nombreuses précautions pour ne pas être vu et pour ne pas les déranger.  Petit à petit ... ils se rapprochent. Se tenir proche d'eux et les observer longuement procure une émotion particulière : mélange d'humilité et ... d'appartenance.
Le défi du photographe, lorsque le sujet est très proche, est de le suivre zigzaguer entre les roseaux, puis trouver le bon angle de vue sans trop d'avant-plans et finalement faire la netteté sur les yeux. Pour cela, la mise au point manuelle est incontournable.
La connaissance de l'espèce et du terrain, l'anticipation et la patience sont les clés pour réussir de belles observations ornithologiques. Mais il est très important de respecter quelques règles pour le bien-être de l'animal et le respect du milieu dans lequel il vit. Les chartes du photographe nature sont nombreuses, reste à les respecter.
Ma sortie se poursuit avec l'observation d'un Chevalier culblanc. Ce limicole a la particularité de nicher dans le nid d'une autre espèce (grives, merles, pigeons et parfois même écureuil) et donc dans des arbres. Les poussins sont alors obligés de faire une chute de plusieurs mètres pour retrouver le milieu aquatique.
Le Chevalier culblanc est très commun chez nous. Il niche dans les marais et les tourbières de la taïga, puis il revient passer l'hiver chez nous ou alors il descend plus au sud encore. A l'inverse des autres limicoles (hormis le Chevalier guignette) qui préfèrent les vasières bien dégagées, lui peut se rencontrer partout où il y a de l'eau.
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