Derniers jours d'avril, il est temps de rendre visite au Pic noir. J'enfourche mon vélo et file en direction d'un territoire de Pics noirs que j'ai eu l'occasion de suivre l'année passée. L'approche se fait tout en discrétion, il faut veiller à ne pas être vu et se cacher le plus vite possible. Une cinquantaine de mètres me séparent de la cavité. Je patiente depuis une heure lorsqu'un cri retenti au loin. Un mâle s'approche discrètement.
On dirait qu'il veut prévenir l'autre pic resté au nid de son arrivée, la femelle en l’occurrence. Mais pas de manifestation de sa part, alors il entre dans la loge. Il reste un bonne minute à l’intérieur, pointe le bout de son bec et déguerpit à tire-d'aile. Habituellement le mâle et la femelle se relaie pour couver 4-5 œufs pendant 12 à 14 jours.
Je profite de son absence pour changer de cachette de façon à mieux voir l'entrée de la cavité. Et rebelote, je prends mon mal en patience et attends bien sagement. Au bout de 50 minutes, il revient précédé par son cri puissant et s'accroche près de l'entrée. Il poireaute une petite minute ...
... puis regarde à l'intérieur ...
... entre et reste quelques instants ...
... ressort ensuite précipitamment, se déplace sur la droite ...
... pour s'envoler et disparaître ... A nouveau, je profite de son départ pour m'éclipser à mon tour. Ce mâle est peut-être réfractaire à l'idée de couver ? Quoi qu'il en soit, je reviendrai dans quelques semaines avec l'espoir de voir des jeunes au ravitaillement.
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