Voici une espèce qui enchante le ciel et les paysages de mai : l'Hirondelle de fenêtre. Autrefois très nombreuses aux abords des fermes, elles partageaient les lieux avec sa cousine la rustique. L'une logeait à l'intérieur des écuries, l'autre sous les avant-toits, les corniches, ou les embrasures ... de fenêtre, d'où son nom. 
Son nid est fabriqué avec des boulettes de boue. Partage des tâches oblige, le mâle apporte les matériaux et la femelle construit le nid. C'est grâce à la salive que les petites boulettes ne craquèlent pas au séchage. Un petit matelas de fibres et de plumes pour le confort et le tour est joué, les trois à cinq œufs seront bien au chaud. Il va sans dire qu'avec la disparition des fermes traditionnelles l'espèce est potentiellement menacée.
La Mésange bleue, observée il y a quelques semaines, nourrit ses jeunes dès les premières heures du jour. La tâche peut être très ardue chez cette espèce, car la nichée peut compter de six à ... quinze jeunes.
La Bergeronnette grise est aussi au turbin. Elle ne nourrit que cinq à six jeunes mais elle élève régulièrement deux nichées par saison. Et pas de chichi pour son nid, une anfractuosité dans un bâtiment, sous un toit ou sur une poutre lui suffit. 
Changement de décor : le bord de la rivière pour savourer les températures plus fraîches. Le chant du Troglodyte mignon retentit loin à la ronde. Il n'est pas le seul, d'autres mignons chantent aux quatre coins de la réserve.
Plus loin, un chant attire mon attention, une sorte de mélange constitué d'imitations d'autres passereaux. Il provient d'un saule. Un oiseau brun, situé à moins de deux mètres du sol semble en être l'auteur. 
C'est un mâle de la Rousserolle verderolle, De retour d'Afrique seulement au mois de mai, il arrive le premier et choisit un territoire. Puis, ce sera une sérénade ininterrompue pour attirer une femelle. C'est ce chant particulier qui m'a permis de la différencier de sa cousine la Rousserolle effarvatte. Les deux espèces étant visuellement quasi identiques. Je reviendrai prochainement voir si l'imitateur a trouvé une compagne.
Autre lieu, autre décor, autre rencontre. Je m'installe à la fraîche dans un bosquet pour observer un champ de foin récemment fauché dans l'espoir d'observer un rapace. Une demi-heure plus tard, c'est un renard roux que je vois se diriger dans ma direction. Magnifique : le vivant dans toute son insouciance et sa joie de vivre.
Arrivé à quelques mètres, il ralentit et s'approche doucement. Méfiant, la forme que je représente lui rappelle sans doute une information inscrite dans ces gènes : l'humain représente un danger. Alors qu'il a été pourchassé pour toutes sortes de mauvaises raisons : vecteur de maladies, tueur de poules, etc. Combien de goupils ont été massacrés en Suisse ? Et combien le sont encore en Europe ?
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