Des températures relativement fraîches la nuit mais qui grimpent vite en journée : pas de doute, c'est le printemps ! Une fois n’est pas coutume, on commence par les mauvaises nouvelles. En fait, il n'y en a qu'une ... pour autant qu'elle soit mauvaise ? Cette pelote de réjection contient deux pattes de Foulque macroule !
Bon, à force de klaxonner de la sorte, il allait bien lui arriver quelque chose de fâcheux. Parce que dans le genre discrétion, elle n'est pas fortiche, la Foulque. C’est peut-être le larcin du Faucon pèlerin, de l’Autour des palombes ou du Grand-duc d’Europe, tous trois, pouvant rôder dans les parages.
Dans la nature tout le monde mange ... tout le monde. C'est, avec la reproduction, une des activités principales. Ici, c'est certes moins spectaculaire que pour la foulque, mais quand même, cette Orite à longue queue avale sans état d'âme, mais avec peine, un insecte encore vivant. Arrrggg !
Ici aussi, il s'agit de pitance. La Mésange bleue, habituellement insectivore, doit parfois s'adapter au moment de la floraison printanière, en prélevant du nectar et du pollen. Mais sa patience sera récompensée, les insectes arriveront tantôt en masse pour son plus grand plaisir ... et celui de ses futures rejetons.
Le Roitelet triple-bandeau est lui exclusivement un mangeur d'insectes. Rien à faire des régimes véganes. Ces proies les plus grosses sont malmenées du bec, frappées contre une branche, ramollies, avant d'être avalées. Encore un sanguinaire qui n'en a pas l'air.
Le Pic épeiche, lui, a un régime alimentaire très varié. A la belle saison, il mange de tout : larves xylophages, fourmis, chenilles, etc. Il peut occasionnellement s'attaquer aux nichées de passereaux. Puis, à la mauvaise saison, il devient granivore et recherche au sol des graines, des faînes, des noisettes et autres bombes énergétiques. Car il lui en faut des réserves pour affronter l'hiver.
Un Pic cendré tambourine contre un arbre mort. Ce mâle - petite calotte rouge - recherche désespérément une compagne : son chant mélancolique et ses tambourinages répétés suffiront-ils ? Cette espèce est malheureusement en très forte régression à cause de la disparition des vieilles forêts. Considéré en danger, il est sur liste rouge en Suisse. Se reproduire et manger, à nouveau les deux obsessions de ce début de saison. Lui se nourrit principalement à terre, souvent sur du bois mort et au bas des arbres où il capture des insectes et des fourmis et complète son régime avec des fruits et des graines.
On reprend un peu de hauteur pour terminer cette chronique. Avec deux Milans royaux qui cerclent dans les ascendances thermiques, guettant la moindre opportunité. Nécrophages, ils scannent méticuleusement le sol grâce à leur vue perçante et détectent les cadavres écrasés sur les routes ou déchiquetés par la faucheuse. Mais c'est aussi un chasseur qui capture des proies vivantes : petits mammifères, amphibiens, vers de terre, reptiles, oiseaux ... tout y passe ! C'est la vie !
Retour au début