Je me réveille bien avant le lever du soleil pour revenir observer la migration des Pigeons ramiers. Dans la même vallée que la veille, mais à l'opposé, juste en dessus de la cluse où de nombreux oiseaux sont passés hier. Une mer de brouillard s'élève de la vallée principale et envahit une petite vallée latérale. Lever de soleil et brouillard en mouvement : l'ambiance est magnifique.
Les premiers groupes de ramiers sont au rendez-vous. Ils volent relativement bas, proches des cimes et en dessus des dernières brumes.
Haut dans le ciel, de grands groupes arrivent dans la lumière particulière de l'aurore.
La lumière du soleil levant apporte graduellement une touche chaude et colorée. Les vols sont moins nombreux, moins importants et plus espacés que la veille. Mais la magie opère tout autant.
La migration est un phénomène spectaculaire lorsqu'il s'agit de milliers d'individus bien visibles, mais elle est imperceptible concernant les nombreux passereaux qui se déplacent en petits groupes. Sans parler des innombrables oiseaux migrants de nuit. Définir l'espèce et estimer le nombre d'individus représentent les deux difficultés principales. Par exemple, ils sont 135 sur cette photo. L’œil averti saura également déterminer les rares Pigeons colombins qui migrent parfois avec les ramiers, leur petite taille permettant de les reconnaître.
Qui dit migration, pense attaque de prédateurs, mais je n'en ai pas observé durant ces deux jours. Mais j'ai repéré un rapace qui se tient en embuscade dans la falaise en face. C'est lui, le super prédateur ... le Faucon pèlerin.
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