La forêt est magique. C'est un espace hors du temps où la nature prend des formes ... surnaturelles. Très tôt le matin, un petit lutin dans une lumière particulière ... et la magie opère.
Plus loin, c'est tout autant magique. Mais cette fois, il s'agit d'un gnome ... en uniforme. Ou peut-être un Pic épeiche mâle, espiègle, malicieux et prêt à jouer des tours aux visiteurs de la forêt.
J'aime venir en forêt, lieu magique entre réel et imaginaire, qui grouille de vie. Cette fois, je suis bien réveillé. Je retrouve mes esprits ... et la cavité de Pics mar rencontré il y a quelques semaines. Il semble que la nichée se porte bien malgré la longue période de froid et d'humidité. Le mâle apporte une baie de lierre à ses oisillons ...
... puis il pénètre à l'intérieur de la cavité, y reste quelques secondes et ressort bredouille. Manifestement les jeunes n'ont pas réagi aux encouragements de l'adulte pour récupérer leur sac fécal. Les parents l'emportent  à bonne distance pour assurer l’hygiène du nid et éviter que les prédateurs ne repèrent la cavité.
Quelques minutes plus tard, le mâle revient avec une belle brochette d'insectes. La lumière en contre-jour augmente de plus en plus et les conditions de visibilité se détériorent rapidement. Réalité ou phénomène mystérieux ? Il est temps de s'éclipser discrètement.
Quelques jours plus tard, me voici de retour en ces lieux enchanteurs. La lumière rasante de fin de journée vient ajouter un peu de fantastique à cette scène : la première apparition d'un jeune. Nourrit par le mâle, il se penche frénétiquement à son arrivée.
Quelques instants plus tard, c'est une nouvelle livraison. En moyenne, c'est 5-6 jeunes qui devront être nourris pendant plus de vingt jours. Ensuite, c'est l'envol ... mais les juvéniles resteront encore avec leurs parents pendant une petite dizaine de jours.
Étonnamment, je ne verrai que le mâle assurer la subsistance ... et le ménage. Alors que la littérature indique que les deux parents se relaient pour couver et nourrir les oisillons. Mystère.
De retour le lendemain, je me suis un peu rapproché de la cavité et suis bien caché dans la végétation. Manifestement ma présence ne doit pas les gêner car, quelques minutes après mon arrivée, le mâle - toujours lui - se présente avec le bec plein d'insectes.
Puis il s'approche de l'entrée sans faire de bruit ...
... mais à peine arrivé, un jeune se précipite le bec grand ouvert. J'imagine que les places sont chères et que les juvéniles doivent jouer des coudes - du bec - pour défendre leur tour. Décidément, la nature est source d'émerveillements et d'admiration ... et c'est juste à côté de chez soi ! Magique !
Retour au début