Photo de circonstance pour ce dimanche d'Ascension : un Faucon crécerelle à l'affut sur une croix. Et pour la petite histoire, ce magnifique rapace pratique souvent un vol typique appelé "vol en Saint-Esprit".  Un vol en surplace qui lui permet de mieux repérer ses proies avant de plonger sur elles. Je m'arrête là, sans cela je risque d'être poursuivi pour prosélytisme ou blasphème.
Mais la quête de ce jour est toute autre, je cherche un petit passereau entendu il y a quelques jours : le Pouillot de Bonelli ( à ne pas confondre avec l'Aigle de Bonelli ) ! Trouver son nid tient du miracle, mais ces incessantes allées-venues m'ont permis de le trouver. Il est là, au pied de ce petit arbuste, bien caché dans les herbes. La femelle l'a construit et a déposé 4 à 6 œufs qu'elle a couvé durant 13 jours.

Ce migrateur au long cour est de retour depuis un petit mois. Il a donc eu le temps de s'apparier, de construire un nid, de couver les œufs pour finalement se retrouver aujourd'hui avec la lourde tâche de nourrir sa petite famille.
Sans cesse en mouvement, il n'apparaît que rarement à découvert. Mais attention à ne pas le confondre avec son cousin le Pouillot véloce qui lui ressemble beaucoup. Notre Bonelli, le pouillot donc, pas l'ornithologue italien, a le ventre blanc, une petite nuance de vert-olive sur les ailes, un croupion jaune-verdâtre et un sourcil blanc très peu marqué. Pas de dimorphisme : mâle et femelle sont identiques.
Les parents viennent à tour de rôle nourrir les jeunes, puis dans quelques jours, lorsque les jeunes seront hors du nid, chacun des deux adultes va prendre en charge la moitié de la nichée. Et c'est reparti pour un tour : nourrissage des Tanguy pendants quelques semaines ! Puis, tout ce beau monde va migrer dès la mi-août, début septembre vers l'Afrique.
Essentiellement insectivore, le Pouillot de Bonelli, capture souvent ses proies en vol à la cime des arbres, mais il apprécie aussi les petites araignées et les baies en automne. 
La messe est dite pour le pouillot mais ce Rougequeue noir semble avoir encore quelques vérités à crier sur les toits.
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