Malgré les nombreuses sorties effectuées durant le mois de novembre, je n’ai fait que peu d’observations … et encore moins de photos. La période n’était pas propice car un grand nombre d'oiseaux sont partis dans leurs quartiers d’hiver.
Alors, un chat sauvage d'Europe, même observé dans de mauvaises conditions - il était loin et se déplaçait rapidement - est un petit bonheur. Je suis retourné à plusieurs reprises au même endroit dans l’espoir de le revoir mais c’était peine perdue. Son territoire d'environ 3 km2 est très grand et il faut beaucoup de chance pour le voir ... ce que j'ai eu, lors de la première observation.
Novembre, c’est la grisaille qui s’installe … brouillard et couverture nuageuse quasi quotidienne ...
... et les premières gelées apparaissent. Mais il y a toujours de quoi s'émerveiller. Par exemple, quand le givre transforme la végétation. De belles ambiances surgissent, particulièrement au lever du jour lorsque le soleil apparaît en catimini en dessous de la chape de nuages.
Promenade essentielle après trois jours de travail intensif. Il fait froid et humide, la couverture nuageuse ne daignant se retirer. Je m'adosse à un énorme saule et laisse la vie se dérouler. Je suis tiré de mes rêveries par deux Hérons cendrés qui se poursuivent à grands cris. Bref retour au temps des dinosaures.
Petite balade à la rencontre du Tichodrome échelette. Mais il n’était pas encore descendu des montagnes. Les températures, exceptionnellement douces pour la saison, ne l’ont certainement pas incité à descendre en plaine. J’y retournerai prochainement, avec neige et soleil ... et l'oiseau papillon ... j'espère.
Sortie au bord d'un étang. Je fuis les sentiers courus par de nombreux joggeurs et me cache discrètement en bordure derrière une souche. Après quelques instants, une Grande Aigrette vient se poser à 20 mètres ; j’ai juste le temps de prendre une photo qu’un Héron cendré surgit et l’attaque. Elle repart aussitôt, escortée par le héron qui défend à grands cris à son territoire.
Plus loin, dans la roselière, une ombre furtive attire mon attention, c’est un Bruant des roseaux. Migrateur à courte distance, sa présence ici et à cette saison s'explique de deux manières : soit il est en migration tardive, soit il a décidé d'hiverner ici.
En vadrouille sur les crêtes, je flâne tranquillement, m'arrête ça et là pour me laisser surprendre par quelques installations artistiques. Un Troglodyte mignon semble aussi les apprécier, il en arpente avec rigueur et application tous les recoins. Si, si, il est bien là ... caché entre les grumes.
J’ai quand même pu observer, durant ce mois de novembre, des Grives draines, des Buses variables, des Hérons cendrés, un Epervier d’Europe, un Râle d’eau et à plusieurs reprises, des Pics noirs, des Pics épeiches, des Rougegorges, des Martins-pêcheurs et d’autres passereaux. J’ai entendu, de nuit, un passage de Grues cendrées perdues dans le brouillard et je crois, avoir levé une Bécasse des bois. Que du bonheur ... en nature !
Retour au début