Très belle ambiance ce matin, les brumes s'accrochent aux sommets pour une partie de cache-cache sauvage et mystérieuse.
Lorsque elles ont totalement disparu, une petite harde de chamois composée de 5 femelles et de 5 cabris apparait progressivement. Ils resteront une vingtaine de minutes à brouter - pour les adultes - et à s'amuser - pour les  jeunes. Du bonheur !
Je rends une petite visite à la Mésange nonnette dont la cavité se trouve à proximité immédiate d'un chemin. Son entrée est tellement bien cachée que les promeneurs passent devant sans la voir. A entendre les cris des affamés, la période de nourrissage devrait bientôt se terminer et les jeunes pourront alors quitter le nid.
La Pie grièche écorcheur est aussi d'humeur joueuse ce matin. Par chance, ce magnifique mâle à l'affut au sommet d'un cerisier, ne m'a pas vu approcher.
Un peu plus bas, près de la roselière, une Mésange bleue se livre à des acrobaties pour dénicher quelques insectes. A l'instar de la nonnette, elle a aussi certainement des becs à nourrir.
La Rousserolle effarvatte est plus craintive, dissimulée derrière les roseaux, elle me guette du coin de l’œil. Ce mâle défend peut-être son territoire tandis que la femelle construit le nid. Si tout va bien, 4 à 5 jeunes écloront après une dizaine de jours d'incubation. Puis, encore une dizaine de jours de régime d’athlète et ils prendront leur envol ... pour autant que le Coucou gris ne vienne pas parasiter leur nid.
Ma ballade se termine au bord de la rivière. Un Cincle plongeur a trouvé un perchoir insolite car habituellement, c'est le Martin-pêcheur qui l'occupe. Le cincle choisit plus volontiers le vagabondage les pattes dans l'eau pour chercher ses proies.
Dernière rencontre. Sur le chemin du retour, une Buse variable profite des thermiques de la mi-journée et se laisse emporter haut dans le ciel. Il est temps de rentrer : j'ai faim !
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