Un grand cœur pour Caroline et Raymond ... les parents ?  Un petit cœur pour Kevin et Mylène ... les deux enfants ? Alors que les humains gravent leurs initiales sur le tronc d'un arbre ...
... certains oiseaux cachent leur progéniture à l'intérieur. Un couple de Mésanges huppées, repéré il y a quelques semaines, est en pleine séance de nourrissage. Les jeunes seront en sécurité dans cette cavité durant la petite vingtaine de jours passés au nid. Ensuite, ce sera la grande aventure ... hors de l'arbre.
On imagine souvent qu'un arbre mort ne sert à rien. A tort, il est au cœur d’un écosystème plein de vie et est indispensable pour certaines espèces. Par exemple, la Sittelle torchepot qui profite de son hospitalité et s'installe dans une cavité existante, souvent creusée par un pic. Elle réduit ensuite le trou d'entrée avec de la boue pour éviter à d'autres oiseaux ou prédateurs d'y pénétrer.
En plus du gîte, l'arbre offre également le couvert ; de nombreuses larves d’insectes logent dans son écorce.
Pendant près de 3 semaines, les parents remueront ciel et terre pour nourrir leurs rejetons. Quelques insectes à l'aller et ... un sac fécale au retour. Surtout ne pas laisser d'indices à proximité du nid car ils pourraient attirer les prédateurs.
Les phases de nourrissage sont très intenses, on imagine les centaines d'allers-retours pour nourrir les 6 à 8 poussins.
La Sittelle torchepot, en plus de maçonner l'entrée de son nid, est une acrobate remarquable. Grâce aux longues griffes de ses pattes, elle peut descendre la tête en bas le long des troncs. Mais ce que j'apprécie tout particulièrement, c'est son plumage orange et gris-bleu avec un bandeau noir à la Zorro.
L'observation de ce couple aura duré près d'une heure durant laquelle, environ toutes les 5 minutes, l'un ou l'autre des parents venait nourrir les jeunes. Le Vivant dans toute sa beauté ... à côté de chez moi.
Je termine ma balade avec l'observation d'une Mésange charbonnière, elle aussi en plein nourrissage. La tâche est encore plus hardie pour elle car elle doit nourrir de 8 à 12 rejetons. Et avec, très souvent, une deuxième nichée en option. 
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