
Petite escapade à la fraîche. Les températures oscillent entre 10 et 32 degrés en quelque jours. Pas toujours facile de s'adapter, ni pour les animaux, ni pour les humains. Tête à tête avec un jeune chevreuil d'une année. On se découvre l'un l'autre. Début d'une longue complicité ... peut-être ?

Le Bruant jaune est à son poste. Mais les insectes sont encore peu nombreux à cette heure-ci.

Idem pour la Pie grièche écorcheur qui attend, avec impatience, les heures plus chaudes. Promesses d'insectes à foison.

Changement de décors : les bassins de rétention de l'autoroute A16. Conçus pour collecter les eaux de surface de l'autoroute, ainsi que d'éventuels déversements accidentels sur la route, ils abritent de nombreux animaux. Le Martin-pêcheur, par exemple, y trouve sa nourriture lorsque, suite à des précipitations importantes, les eaux de la rivière sont troubles.

Le couple de Foulques macroules que je suis depuis quelques semaines s'y sent suffisamment à l'aise pour y nicher et y élever ses poussins. Un des parents apporte de petits végétaux, algues ou plantes pour nourrir les poussins. Des insectes, des larves, des vers et des œufs de poissons viendront compléter le régime.

Les poussins naissent à plusieurs jours d'intervalle et quittent très vite le nid. Chaque parent prend la moitié de la nichée sous son aile et veille à leur éducation. Cet pratique limite certainement les risques de prédation. Je commençais à me désespérer, mais finalement après une longue attente, le premier poussin de la nichée s'est enfin montré.

Non loin de là, sur un autre bassin de l'A16, je découvre une Gallinule poule d'eau. C'est en quelque sorte la cousine de la foulque car elles sont de la même famille, celle des rallidés. Mais son bec coloré ne laisse aucun doute sur son identité. Pour le reste, elle partage beaucoup d'analogies - milieu aquatique, reproduction et régime alimentaire - avec la foulque.

Très discrète, la Gallinule poule d'eau élève aussi ses poussins sur ce plan d'eau, qui rappelons-le, était complètement artificiel et est devenu un petit paradis. Tout aussi mignons que ceux de sa cousine, ceux-ci sont plus âgés et déjà hors du nid. La couleuvre à collier qui se tient à leurs pattes ne semble pas représenter de danger car elle préfère les grenouilles, des crapauds, des tritons et des poissons.

Les poussins se tiennent souvent à proximité de la végétation pour s'y réfugier en cas de danger. Un jeune parcourt attentivement le bord du bassin...

... tandis qu'un autre s'aventure un peu plus loin et se rapproche de moi ...

... pour finalement arriver à une dizaine de mètres. Un poussin curieux ou aventureux ?